Lors de la conférence de presse qui s’est tenue au siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, le directeur général de l’OIV, Jean-Marie Aurand, a présenté les premiers éléments d’information sur la production viticole mondiale en 2017.
- Production très faible en Europe : en Italie (39,3 Miohl), en France (36,7Miohl) et en Espagne (33,5 Miohl) les niveaux de production sont historiquement bas.
L’Allemagne (8,1 Miohl) enregistre également une faible production.
Le Portugal (6,6 Miohl), la Roumanie (5,3 Miohl), la Hongrie (2,9 Miohl) et l’Autriche (2,4 Miohl) sont les seuls pays à avoir connu une hausse par rapport à 2016
- Un niveau de production encore élevé aux Etats-Unis (23,3 Miohl)
- L’Afrique du Sud (10,8 Miohl) maintient un niveau de production soutenu
- En Amérique du Sud la production est en hausse par rapport au faible niveau de 2016, notamment en Argentine (11,8 Miohl) et au Brésil (3,4 Miohl). Au Chili (9,5 Miohl) la production vinifiée reste basse
- La production australienne (13,9 Miohl) est à la hausse et la production néozélandaise (2,9 Miohl) bien qu’en léger recul reste à un très bon niveau
La remise des Prix de l’OIV 2017 s’est déroulée à Paris dans les salons de l’OIV, en présence de nombreux représentants du Corps Diplomatique, de la Présidente de l’OIV Mme Monika Christmann, du Directeur général de l’OIV M. Jean-Marie Aurand, du Président du Jury des Prix de l’OIV M. František Lipka, du Secrétaire scientifique du Jury des Prix M. Jean-Luc Berger.
De nombreux acteurs et personnalités du monde du vin ont assisté à cet évènement incontournable dans la vie de l’OIV : représentants des Maisons d’Edition, journalistes, professionnels du secteur et experts de l’OIV...
Le succès grandissant de ce « Prix Nobel de la littérature vitivinicole » (Jean-Marie Aurand, Directeur général de l’OIV) vise à apporter aux lecteurs des informations actualisées et diversifiées sur la vigne et le vin : dans les domaines de la technique et la science (œnologie et viticulture), l’économie et le droit, l’histoire, les beaux-arts et la littérature, la santé, l’alliance des vins avec la gastronomie, la découverte et la présentation des vins ainsi que des régions viticoles sur tous les continents.
Le travail rigoureux des nombreux lecteurs spécialisés à travers le monde qui ont évalué tous ces ouvrages, a permis au Jury International réuni à Sofia (Bulgarie) le 31 mai et présidé par M. František Lipka, de procéder à une sélection impartiale parmi 65 candidatures représentant 19 pays. Le palmarès 2017 regroupe 10 Prix et 8 Mentions spéciales attribués à des travaux originaux, de grande qualité, à la pointe des dernières avancées technologiques et découvertes scientifiques.
Cette très riche édition 2017 confirme le prestige des Prix de l’OIV et la reconnaissance de toute la production vitivinicole mondiale. Les ouvrages primés concernent aussi des régions dont la production de vin est encore méconnue, et des pays qui ne sont pas actuellement membres de l’OIV.
Plus de 250 experts du monde entier (plus de 20 pays représentés) ont pris part aux différentes sessions de cette conférence plus particulièrement consacrée à la durabilité de la viticulture dans les différents scénarios de changement climatique.
A l’ouverture du forum placé sous le patronage de l’OIV, la vice-présidente de l’OIV, Claudia Quini a fait une présentation de la vitiviniculture argentine au nom de l’INV (Institut National de Vitiviniculture).
Le directeur général de l’OIV, Jean-Marie Aurand, a quant à lui dressé un panorama du secteur vitivinicole à l’échelle mondiale, des principales tendances et des grands enjeux en mettant en exergue le rôle de l’OIV dans ce contexte.
Le GIESCO rassemble dans une association des experts des systèmes vitivinicoles. Originellement axés sur les systèmes de conduite du vignoble et d’écophysiologie, les travaux de ce regroupement d’experts se sont élargis aux principaux sujets de la viticulture fondamentale et appliquée.
Il y a un mois, au siège de l’OIV, il célébrait les 30 du Master de l’OIV en Wine management qu’il avait initié, entouré par deux générations de ses anciens élèves.
Diplômé de la faculté de droit et du centre d’étude et de perfectionnement de l’inspection de la répression des fraudes, il commencera sa carrière comme chef du contentieux de la brigade nationale de contrôle des vins et spiritueux, (1964-1970) puis comme chef du bureau des vins et boissons au ministère de l’agriculture (1970-1981).
Inspecteur général de la répression des fraudes, il est désigné par la France comme commissaire général pour organiser les assemblées générales de l’OIV de Paris en 1975 et 1982, où il sera rapporteur des questions relatives aux appellations d’origine et à la qualité des vins. De 1982 à 1985, il présidera à l’OIV le groupe d’experts « réglementation et contrôle de la qualité »
Ses compétences de juristes et sa connaissance du secteur vitivinicole le conduiront à présider le groupe « vin » (1979) et le groupe « boissons spiritueuses » (1984) auprès du Conseil de ministres de l’Union européenne, à participer à la Révision de la Convention de Paris auprès de l’OMPI, à être vice-président du groupe vin de la FAO (1983) et chef de la délégation française à la Commission du Codex Alimentarius.
Devenu Adjoint au Directeur de la consommation et de la répression des fraudes, il est élu en 1985 Directeur général de l’OIV, poste qu’il occupera jusqu’en 1996, en développant les activités de l’OIV qui passera pendant cette période de 33 Etats membres à 46.
Féru d’histoire et de droit viticole, fier de ses origines bourguignonnes, il a créé le premier cours de droit du vin en 1971 et aimait partager sa passion auprès des étudiants en œnologie, en économie, en agronomie ou en droit dans de nombreuses universités françaises. C’est ainsi qu’il sera à l’initiative de la création de l’Association internationale des juristes du droit de la vigne et du vin (AIDV) en 1987 et du réseau international des universités du vin (AUIV) qui a pris en charge le Master OIV en wine management.
Depuis 20 ans, il continuait de partager ses connaissances au sein de l’AIDV, de l’Académie Amorim qu’il présidait où auprès de la Chaire Unesco "Culture et Traditions du Vin" de l'Université de Bourgogne.
Grand diplomate, il laisse le souvenir d’un Directeur de l’OIV passionné et inventif, au service d’un monde de la vigne et du vin qu’il connaissait parfaitement.
L’OIV salue sa mémoire et s’associe à la douleur de sa famille.
Celui-ci aura lieu à Punta del Este du 19 au 23 novembre 2018 autour du thème général : « Façonner l´avenir : défis de la production et du marché ».
Le ministre uruguayen de l’Agriculture, M. Tabaré Aguerre, a confirmé le plein engagement de son pays pour la réussite de cet évènement.
Jean-Marie Aurand après s’être rendu sur les lieux d’hébergement du Congrès s’est quant à lui félicité de la mobilisation des différents acteurs plus d’un an avant l’échéance et en particulier de la forte implication de l’INAVI (Institut National du Vin).