Parmi les différents points de l’ordre du jour, un point particulier concernait les additifs alimentaires et leurs dispositions dans la catégorie d’aliments 14.2.3 (Vins) et ses sous-catégories.
Le vin de raisins fait partie de l’annexe 3 pour lequel les additifs qui sont reconnus pour une utilisation dans la catégorie vins de raisins et les sous-catégories doivent être évalués au cas par cas.
En 2014, le Comité a convenu d’établir un groupe de travail électronique pour recueillir des informations sur les catégories fonctionnelles, sur la nécessité d’établir, pour certains additifs, soit des niveaux de bonnes pratiques de fabrication (BPF), soit des limites maximales numériques ainsi que les niveaux réels d’emploi.
Lors de la cette 47ème session le Comité a approuvé la recommandation d’adopter à l’étape 8 le projet de disposition pour le dioxyde de carbone dans la catégorie d’aliment « Vins » 14.2.3 avec un niveau maximum d’emploi aux BPF et de réviser la note s’y appliquant afin de limiter la teneur de CO2 à 4000 mg/kg à 20°C.
Le Comité a également approuvé la recommandation d'établir un groupe de travail électronique afin de développer un document de discussion, pour la prochaine session, qui aiderait à analyser les dispositions spécifiques de la catégorie d'aliments 14.2.3 (vins) et ses sous-catégories au cas par cas.
Il a, en effet, été noté que l'inquiétude ne portait pas sur l’innocuité mais sur la justification technologique des dispositions.
Le thème de la Journée mondiale de la Santé 2015 est la sécurité alimentaire, un thème de grand intérêt pour tous les peuples de la planète, et de multiples parties prenantes, y compris le gouvernement, la société civile, le secteur privé et les organismes intergouvernementaux.
Les approvisionnements alimentaires étant de plus en plus mondialisés, il apparaît de plus en plus clairement qu’il est nécessaire de renforcer les systèmes de sécurité sanitaire des aliments dans les pays et entre eux. C’est pourquoi, à l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, l’OMS encourage les efforts visant à améliorer la sécurité sanitaire des aliments, de la ferme à l’assiette (et à toutes les étapes intermédiaires).
L’OMS aide les pays à prévenir et détecter les flambées de maladies d’origine alimentaire et à y faire face, conformément au Codex Alimentarius, qui rassemble des normes internationales, directives et codes de pratiques touchant à l’alimentation et couvre les principaux aliments et processus. Avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’OMS alerte les pays en cas d’urgence relative à la sécurité sanitaire des aliments à travers un réseau d’information international.
Participer à la sécurité du consommateur et prendre en compte ses attentes est un des axes stratégique du nouveau Plan stratégique de l’OIV 2015-2019.
Dans ce cadre, l’OIV participe à son niveau à la sécurité alimentaire grâce à son réseau d’experts et en particulier aux travaux du groupe d’experts « Sécurité alimentaire » qui rend ses avis sur les nouvelles pratiques œnologiques proposées et fixe les limites pour certains contaminants.
Par ailleurs, l’OIV a adopté, plusieurs Guides de bonnes pratiques afin de limiter la présence de certains composés indésirables en particulier l’Ochratoxine A, les amines biogènes ainsi que plus récemment un Code de bonnes pratiques de collage des vins a appliquer pour l’utilisation d’agents de collage d’origine protéique a potentiel allergénique.
Mme Catherine Geslain-Lanéelle, Directrice générale des politiques agricole, agroalimentaires et des territoires du ministère de l’agriculture a souligné l’importance que la France porte à l’activité de l’OIV en distinguant dans l’Ordre du Mérite Agricole les scientifiques élus aux plus hautes fonctions de l’Organisation.
Chevaliers
M. Vicente Sotes Ruiz – Espagne – Président Commission I - Viticulture
Nationalité : Espagnole
Formation : Docteur Ingénieur agronome, spécialité en viticulture et œnologie
Carrière nationale : Enseignant chercheur, actuellement professeur d’arboriculture fruitière (viticulture) à l’école technique supérieure d’ingénieurs agronomes de Madrid.
Spécialité en physiologie de la vigne et production viticole. Direction de 15 thèses doctorales. Publications de 165 articles
Carrière OIV : Depuis 1991, délégué espagnol en Commission Viticulture. De 2004 à 2007 Vice-Président du Groupe Zonage. En 2007 Président du Groupe Environnement viticole et changement climatique.
Autres : Membre du Groupe européen des systèmes de conduite de la vigne, membre de l’académie italienne de la vigne et du vin, membre du comité consultatif de la fédération espagnole du vin.
M. Ahmet Altindisli – Turquie – Président Sous-Commission - Raisins et Produits non fermentés
Nationalité : Turque
Formation : Docteur en viticulture
Carrière nationale : Enseignant-Chercheur, Professeur de viticulture, à la faculté d’agriculture de l’Université d’Ege - Izmir
Spécialité en production biologique et gestion de la canopée. 20 publications scientifiques
Carrière OIV : Depuis 2007, délégué turc en commission Viticulture. Secrétaire scientifique de la sous-commission Raisins et produits non fermentés en 2007, puis Président depuis 2012.
Autres : Membre de la Société turque d’horticulture, Membre du Comité scientifique du Congrès mondial de la vigne et du vin (2012)
M. Valeriu Cotea – Roumanie – Président Commission II - Oenologie
Nationalité : Roumaine
Formation : Docteur en agronomie, spécialisation viticulture et œnologie
Carrière nationale : Enseignant-Chercheur, Professeur d’œnologie, Vice-Recteur de l’Université de Iasi. Direction de 7 thèses doctorales
Carrière OIV : depuis 1998, délégué de la Roumanie en commission Œnologie. Président du groupe d’experts « spécification des produits œnologiques » (2007-2012), Président de la commission Œnologie depuis 2012.
Autres : Membre de l’office roumain de la vigne et du vin, membre de l’académie roumaine des sciences agricoles, Président de l’association nationale des producteurs de vin.
Reçoit le Mérite agricole 19 ans après son père, Valeriu Cotea, qui l’avait reçu également au titre de Président de la Commission Œnologie en 1996.
M. Paulo Barros – Portugal – Président Sous-Commission – Méthodes d’analyses
Nationalité : portugaise
Formation : Diplômé en pharmacie Faculté de Porto
Carrière nationale : Professeur assistant de pharmacie, Directeur technique du laboratoire d’analyse des vins de Porto, Conseiller à la présidence de l’Institut des vins de Porto et du Douro. Auteur de plus de 50 publications
Carrière OIV : depuis 1989, délégué du Portugal à la Sous-commission des méthodes d’analyses dont il est devenu secrétaire scientifique en 2009 et Président en 2012.
Autres : Organisation du Congrès Mondial de l’OIV à Porto, membre du Comité national de l’OIV au Portugal
M. Eugenio Pomarici – Italie – Président Commission III – Economie et Droit
Nationalité : italienne
Formation : Docteur en mathématique
Carrière nationale : Enseignant-Chercheur, professeur à l’Université de Naples et de Conegliano
Spécialisation en analyse de l’offre dans le secteur des fruits et du vin. 74 publications scientifiques
Carrière OIV : depuis 2004, Président du groupe « marchés et consommateurs » de 2007 à 2012, Président de la Commission Economie et Droit depuis 2012
Autres : Membre du comité national des appellations d’origine
Mme Creina Stockley – Australie – Présidente Commission IV – Nutrition et Santé
Nationalité : australienne
Formation : Mastère en administration des affaires, mastère en pharmacologie clinique
Carrière nationale : Enseignant-chercheur, chargée de cours à l’Ecole d’agriculture de l’Université d’Adelaïde, Directrice des affaires réglementaires et sanitaires de l’Institut australien de recherche et d’œnologie. Plus de 30 publications
Carrière OIV : depuis 1999, déléguée de l’Australie en commission Sécurité et santé. Vice-Présidente du Groupe « nutrition et vin » (2000-2006), Présidente du Groupe « Sécurité Alimentaire » (2007-2012), Présidente de la Commission « Sécurité et santé » depuis 2012
Autres : Membres de groupes de travail sur les additifs et allergènes, consultant en santé, nutrition et sécurité alimentaire pour divers organismes viti-vinicoles.
Officier
Mme Claudia Quini – Argentine – Présidente de l’OIV
Nationalité : argentine
Formation : Ingénieure chimiste de la faculté de Mendoza
Carrière nationale : au sein de l’Institut national de vitiviniculture (INV), principalement dans les directions analytiques et techniques, au laboratoire des études œnologiques et sensorielles et à la recherche et aux contrôles.
Professeur de technologie du vin et d’analyse sensorielle
Carrière OIV : depuis 2004 comme expert et déléguée en commission Œnologie, Personnalité qualifiée au sein du Comité Scientifique et Technique de l’OIV de 2009 à 2012, élue Présidente de l’OIV en juin 2012 à Izmir
Autres : Responsable du Concours national des vins Vinandino, membre de la délégation argentine pour les négociations internationales en matière de vins.
De Paris à Mendoza, en passant par Porto, Madrid, Vérone, Bucarest, Izmir, et Adelaïde, ce sont plus de 30.000 kilomètres qui séparent les personnalités récipiendaires du Mérite agricole, cependant toutes regroupées au sein de l’OIV.
Après avoir explicité le rôle de l’OIV, Guildo Baldeschi a présenté le rapport sur la conjoncture viticole mondiale récemment publié ainsi que les dernières pratiques de vinification adoptées par l’Organisation (de même que celles en cours d'évaluation), et notamment :
- le traitement des vins par un couplage de technique membranaire et de charbon actif pour réduire un excès de 4-éthylphénol et 4-éthylgaïacol,
- un Code des bonnes pratiques vitivinicoles destinées à prévenir ou à limiter la contamination par Brettanomyces,
- une monographie sur les copolymères adsorbants PVI/PVP.
Dans cette ligne, la révision de la publication de l’OIV « Recueil des méthodes internationales d’analyse des vins et des moûts » a bénéficié d'environ 2000 réponses rassemblées par l’intermédiaire d’un questionnaire transmis par l’OIV à plus de 1000 laboratoires : un projet qui a débuté en 2009.
Dans le cadre des thèmes liés à l’œnologie et à la production de vin, plusieurs sujets ont été présentés à l'occasion de la présente édition :
- pratiques innovantes dans le vignoble,
- durabilité et conduite,
- comment faire face aux maladies anciennes et nouvelles de la vigne,
- techniques pour l’extraction de la couleur en vinification,
- les relations entre le vin et l’oxygène,
- la fermentation malolactique,
- l’utilisation de levures et de bactéries,
- la stabilisation des vins.
Fort de la présence d’orateurs de différentes nationalités, Enoforum constitue un point de vue unique sur l’ensemble des nouveautés qui animent le secteur vitivinicole au niveau international.
A travers quelques grands témoins, diverses approches ont permis de développer ce thème. Christophe Riou, directeur scientifique et valorisation de l’Institut français du vin a montré l’apport des œnologues dans l’innovation ; Bernard Praz, directeur des achats vins de Grand Chais de France a présenté leur contribution au développement de marques ; Hubert de Boüard, copropriétaire du Château Angelus et œnologue consultant s’est attaché à la sublimation des terroirs et des cépages à laquelle les œnologues participent et Gérard Bertrand, propriétaire des vins éponymes, a traité de la sérénité grâce au savoir-faire, aux valeurs et à l’art de vivre défendus par les œnologues.
En conclusion de cette matinée, Yann Juban, adjoint au directeur général de l’OIV a expliqué comment la définition internationale de l’œnologue avait évolué depuis 1976 jusqu’à celle adoptée par l’OIV en 2013, faisant passer l’œnologue d’un collaborateur respectueux des pratiques loyales à un expert omnipraticien.
En s’appuyant sur les différentes phases du métier d’œnologue telles que définies par l’OIV, il a repris les différentes facettes présentées en montrant qu’elles correspondaient à la vision internationale de l’œnologue. L’innovation, notamment au niveau du vignoble « dans le but d’adapter la matière première aux exigences de la production et des besoins des consommateurs » (phase 1 du métier) ; la marque, « en formulant des recommandations dans le domaine du marketing portant du la désignation et la présentation du produit […] afin de répondre au mieux aux préférences révélées des consommateurs » (phase 4 du métier) ; la sublimation, en considérant « les aspects éthiques, sanitaires, sociaux et environnementaux pour adapter la production à ces exigences » (phase 5 du métier) et enfin la sérénité par « les contrôles, la traçabilité, le management de la qualité, la sécurité alimentaire et le respect de l’équilibre environnemental » (phase 3 du métier).