Ce travail va permettre de proposer très rapidement la mise en ligne du nouveau site web de l’Organisation, l’accès au patrimoine scientifique et technique de l’OIV via la numérisation de son Bulletin et la rationalisation des structures de travail (groupes d’experts) adaptées au Plan Stratégique.
« Le développement durable, le changement climatique, les attentes du consommateur et du citoyen sont devenus incontournables pour un secteur vitivinicole de plus en plus globalisé » a rappelé Jean-Marie Aurand en indiquant que l’OIV se devait d’être au centre de ces préoccupations. A cette fin il a confirmé, qu’à côté des sujets traditionnels relatifs aux normes techniques et aux bonnes pratiques, l’OIV allait développer ses travaux en ce qui concerne les questions environnementales au sein d’une nouvelle structure spécialement dédiée.
Dès avril 2016, un nouveau groupe d’experts « ENVIRO » prendra en charge de façon pluridisciplinaire les problématiques en matière de développement durable et de changement climatique afin d’élaborer une approche complète et cohérente.
Il s’agit de promouvoir une vitiviniculture plus compétitive grâce aux innovations et à la valorisation des produits, mais aussi plus durable.
Après avoir salué les délégués et les représentants du Corps Diplomatique qui marquaient par leur présence nombreuse l’attachement des Etats membres de l’OIV à ses activités, Jean-Marie Aurand a remercié les experts et les professionnels qui contribuent à l’expertise de l’OIV et participent au rayonnement de son action.
La Présidente de l’OIV, Mme Monika Christmann a également souhaité que 2016 fasse progresser les dossiers en cours d’étude à l’OIV et s’est réjouie de pouvoir agir avec les nouveaux Présidents de Commissions et Sous-Commissions élus en 2015. Elle a rappelé l’importance de maintenir un haut niveau d’exigence scientifique et technique qui permette à l’OIV de jouer pleinement son rôle de référence mondiale pour le secteur viti-vinicole, notamment vis-à-vis du Codex Alimentarius.
L’année 2016 verra également, pour la première fois, la tenue du Congrès Mondial de la Vigne et du Vin et de l’Assemblée générale de l’OIV au Brésil, à Bento Gonçalves, du 24 au 28 octobre 2016.
Jean-Marie Aurand s’est félicité de la qualité des relations entre la Roumanie et l’Organisation qui trouvent leurs racines dans plus de 90 ans d’histoire commune puisque la Roumanie a été l’un des membres fondateurs.
La délégation roumaine est très active au sein de l’OIV. La Roumanie a accueilli le Congrès en 2013 à Bucarest et c’est à l’ambassade de Roumanie à Paris qui a eu lieu l’an dernier la cérémonie de remise des Prix de l‘OIV.
S.E. M. Luca Niculescu a confirmé tout l’intérêt que son pays portait aux travaux de l’Organisation, ce au moment où le secteur vitivinicole roumain est engagé dans un vaste processus de modernisation.
C’est dans ce contexte que la Roumanie se propose d’organiser cette année une présentation de vins au siège de l’OIV.
L’une des thématiques centrales de cette conférence a concerné la gestion intégrée des ravageurs et des maladies basées sur le développement de nouvelles technologies de précision et de contrôle de l’application des pesticides, en préservant l'innocuité des aliments et en favorisant le développement durable du secteur vitivinicole.
La représentation de l’OIV a été assurée par le chef de l’unité Viticulture, Mario de la Fuente, qui a réalisé une présentation des actions entreprises au sein de la Commission « Viticulture » eu égard à la réduction et l’utilisation raisonnée des pesticides dans le vignoble.
Ces journées, présidées par la directrice générale de l’École supérieure d’agriculture de Barcelone (ESAB), ont compté sur la présence de plus de 60 orateurs appartenant à de nombreux centres de recherche et/ou universités du monde entier, ainsi que d’une forte représentation des principaux fabricants de produits phytosanitaires, pesticides, équipements d’application, d'étudiants, etc., réunissant chaque jour jusqu'à près de 200 personnes.
Les travaux se sont organisés autour des axes thématiques suivants : fonctionnement et performances du pulvérisateur, paramètres et normes ; formation de l’opérateur de produits phytosanitaires ; efficacité biologique de la pulvérisation ; application de précision ; réduction des pertes lors de l’application ; caractérisation physique de la goutte lors de la pulvérisation et applications pratiques sur arbres fruitiers.
Les activités programmées ont permis d'assister au total à 12 présentations de posters, 45 communications orales et 3 exposés d’ouverture, centrés sur les problèmes et défis existants, avec pour objectif d’essayer de fixer les bases requises pour permettre des avancées scientifiques et technologiques en matière d’application de pesticides. Ces débats ont permis d'apporter une contribution au transfert technologique de ces avancées au sein du secteur vitivinicole, en particulier dans l'optique de sa durabilité et de sa gestion intégrée.
Les nouveaux défis et préoccupations du secteur vitivinicole sont en grande mesure du ressort de l’OIV. En atteste l'incorporation prioritaire de la promotion d’une viticulture durable (qui affecte la gestion des pesticides entre autres facteurs) au sein d’un des cinq axes établis pour le Plan stratégique 2015-2019 de l’Organisation.
Dans le cadre de son engagement pour la durabilité, l’OIV travaille depuis 1987 sur une série de résolutions : dans les domaines de la production intégrée (VITI 01-1999 et CST 01-2004), de la préservation de la biodiversité (VITI 01-2002), de la production biologique (ECO 460-2012), et bien entendu dans celui de la production durable (CST 01-2004, CST 01-2008 et VITI 422-2011). De même, l’Organisation a travaillé sur la gestion des différents organismes nuisibles et maladies, comme par exemple les phytoplasmes (VITI 03-2006) ou les maladies du bois (VITI 02-2006).
L’OIV a en outre adopté trois résolutions sur les limites maximales de résidus de pesticides. Deux d’entre elles favorisant la création d’un recueil des listes officielles des États membres ou autres organismes internationaux présentant les limites maximales de résidus (LMR) dans les raisins (VITI 01-2007) et dans le vin (OENO 14-2006), et la troisième s’attachant à l’adoption d'une méthodologie normalisée pour la détermination des résidus de pesticides dans le vin par méthode extractive (OENO 436-2012).
Le Groupe d’experts « Protection de la vigne et techniques viticoles » (PROTEC) continue aujourd’hui à travailler sur différents challenges intrinsèquement liés à la durabilité, la gestion intégrée ou l’application de produits phytosanitaires au travers de diverses actions :
- Principes généraux de la vitiviniculture durable. Aspects environnementaux, sociaux et économiques (CST 12-518). Guide d’application de la vitiviniculture durable (CST 13-530).
- Réduction ou utilisation raisonnée des pesticides en viticulture. Au cours de ces conférences ont été présentés les résultats préliminaires d'un questionnaire relatif à l'application de pesticide et soumis aux États membres.
- Harmonisation globale des LMR et des protocoles d’application des pesticides. Il est fortement recommandable de normaliser les protocoles pour l’utilisation des pesticides et d’aller plus loin dans le domaine de l’harmonisation des LMR pour les mêmes substances actives employées en viticulture dans le monde entier.
Les journées se sont soldées par une participation très satisfaisante du secteur de l’application de produits phytosanitaires et pesticides. Tous les défis qui y ont été posés seront abordés dans une plus ou moins grande mesure à l’avenir, et l’OIV espère pouvoir continuer à travailler aux côtés de l’ensemble de la filière pour une viticulture plus durable.
Lors d’un entretien avec Yann Juban, adjoint au Directeur général de l’OIV, Eduard Grama a rappelé l’importance qu’il attache au secteur vitivinicole ayant lui-même dirigé une cave réputée de Moldavie.
Il s’est félicité des bonnes relations qui existent avec l’OIV, et il a clairement insisté sur la nécessité de développer l’échange d’expertise avec le réseau scientifique et technique de l’OIV.
Ce renforcement passera par une participation régulière d’experts et le projet d’ateliers techniques au profit de la filière moldave en coopération avec l’Office national de la vigne et du vin, comme l’a souligné son Directeur, M. Dumitru Munteanu, qui participait à l’entretien.
Yann Juban a fait part de sa satisfaction sur l’organisation du concours de Chisinau qui respecte pleinement les règles du Patronage de l’OIV et permet de constater l’évolution qualitative des produits vitivinicoles moldaves dans le cadre des investissements engagés par la réforme du secteur.
A l’image d’un évènement qui avait eu lieu au siège de l’OIV il y a quelques années, le projet d’une présentation des vins moldaves à Paris a également été envisagé avec le ministre.
Répondant à l’invitation du président de l’AREV, Sergio Chiamparino, Jean-Marie Aurand est intervenu dans le cadre d’une table ronde consacrée à « la viticulture européenne face au marché international».
Le directeur général s’est, à cette occasion, réjoui de la signature de la convention entre l’OIV et l’AREV (observateur à l’OIV) qui concrétise une nouvelle dynamique de collaboration et a souhaité que des représentants de l’AREV puissent participer activement aux travaux de l’OIV conduits dans les différentes commissions.
L’AREV regroupe 70 régions vitivinicoles européennes. Elle a pour objet de promouvoir les intérêts communs des régions viticoles dans l’économie européenne et mondiale.