La 36ème Conférence internationale de l’AIDV autour des défis du changement climatique
Autour de cette thématique, la 36ème Conférence internationale de l’AIDV a permis de réunir à Napa près de 150 juristes du monde entier pour en appréhender les conséquences juridiques
Du 1 au 3 octobre 2018, l’Association Internationale des Juristes du droit de la Vigne et du Vin a tenu sa Conférence internationale à Napa en s’intéressant à la nécessaire évolution du droit vitivinicole notamment face aux défis du changement climatique. Lors de l’ouverture des deux sessions consacrées à ces questions, le directeur général de l’OIV a pu rappeler comment cet enjeu est devenu prioritaire parmi les axes stratégiques développés par l’OIV pour prendre en considération les objectifs environnementaux, sociétaux et économiques de la filière dans une approche holistique visant à assurer la durabilité du secteur vitivinicole.
Autour de ce thème choisi par les hôtes californiens de la Conférence, les communications et échanges ont été riches, notamment grâce aux interventions d’universitaires de Stanford ou de Berkeley mais également grâce à celle de professionnels permettant de mieux comprendre la mise en place de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises du secteur, comme celle mise en place par la filière Champagne en France ou E. & J. Gallo en Californie.
La civilisation du vin et sa consommation raisonnée
Lors de ce voyage, Jean-Marie Aurand s’est rendu à Modesto où il a visité le siège et les imposantes installations de Gallo et s’est entretenu avec Ernest Gallo. L’occasion de rappeler le 25ème anniversaire de la déclaration faite par son grand-père Ernest Gallo [EN] lors de l’Assemblée de l’OIV à San Francisco en 1993 visant à promouvoir la civilisation du vin et sa consommation raisonnée et qui avait permis la création de la Commission « vin et santé » au sein de l’OIV grâce au soutien américain.
La mise en place des normes analytiques élaborées par l’OIV
Le directeur général de l’OIV a également pu constater l’importance et la mise en place des normes analytiques élaborées par l’OIV lors de la visite du laboratoire ETS. Son fondateur Gordon Burns a présenté l’unité d’analyse microbiologique qui permet de détecter en amont les risques de contaminations par des bactéries, levures ou spores indésirables.
Rencontre avec des étudiants de la filière
Ce déplacement a également été l’occasion de présenter à la CAL POLY, l’université d’état polytechnique de Californie, les grandes tendances économiques du secteur et ses enjeux. Lors de ces échanges avec les étudiants et le responsable du département vigne et vin, le Dr Benoît Lecat, Jean-Marie Aurand est intervenu longuement sur l’environnement social et sociétal qui influe sur le secteur vitivinicole et la nécessité d’assurer une formation adéquate pour ceux qui seront amener à gérer cette filière dans les années à venir.
Lancé en 2008, le programme Wine in Moderation constituait une étape primordiale pour le secteur vitivinicole. Pour la première fois, tous les acteurs pertinents au sein du secteur vitivinicole européen s’étaient réunis pour élaborer un programme complet visant à promouvoir une consommation de vin responsable et modérée.
La mission de WIM est d’offrir un cadre de référence commun qui réunit l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur internationale du vin et qui stimule leur contribution dans la lutte contre les méfaits liés à la consommation excessive d’alcool.
Après 10 ans d’existence, les responsables de WIM ont souhaité à l’occasion de ces journées faire un bilan des actions passées et surtout réfléchir sur les stratégies que Wine in Moderation pourrait entreprendre dans l’avenir. Plus de 50 participants du monde professionnel, de scientifiques et de représentant du secteur vitivinicole ont participé à ces deux journées qui marquaient le début d’une réflexion et d’un travail stratégique et prospectif plus approfondi.
Le directeur de l’OIV, Jean-Marie Aurand, accompagné de la vice-présidente de l’OIV, Monika Christmann et du Coordinateur scientifique de l’OIV Jean-Claude Ruf, a souligné l’importance du rôle et la contribution du programme Wine in Moderation-Art de Vivre dans la promotion de la responsabilité sociale du secteur vitivinicole et s’est réjoui de l’apport de WIM dans le cadre de sa participation en qualité d’observateur à l’OIV depuis 2015.
Depuis l’adhésion de l’Azerbaïdjan à l’OIV en 2013, les relations se sont renforcées au plus haut niveau entre ce pays de tradition viticole millénaire et l’OIV. Dans ce cadre, le directeur général de l’Organisation a reçu le ministre azerbaïdjanais de l’Agriculture à la tête d’une délégation de producteurs venus présenter leurs vins à la presse et aux professionnels du secteur.
Jean-Marie Aurand s’est félicité de la coopération entre l’Azerbaïdjan et l’OIV. Le directeur général a souligné que l’OIV était intéressée par l’amplification de la coopération avec l’Azerbaïdjan et des échanges techniques et scientifiques avec les experts azerbaidjanais lors des réunions de l’OIV.
« Le développement de la filière viti-vinicole est l'un de nos objectifs principaux. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev attache une importance particulière à ce domaine. Un programme d'État sur le développement de la viticulture a été adopté en Azerbaïdjan », a fait savoir M. Inam Karimov, ministre azerbaïdjanais de l’Agriculture, lors de son entretien avec le directeur général de l’OIV.
M. Inam Karimov a abordé l’importance du renforcement de la coopération étroite et de la communication avec les experts de l’OIV, du soutien au développement de la filière viti-vinicole, de la participation d’étudiants azerbaïdjanais à différents niveaux d'enseignement et aux bourses offertes par l'OIV.
A l’occasion de la dégustation, M. Elchin Matadov, président de l’association des producteurs et exportateurs de vins a rappelé l’histoire de la viticulture de son pays et son développement actuel avec des plantations annuelles de 500 à 800 hectares.
Avec 282 millions d’hectolitres (Miohl), la production vitivinicole 2018 est l'une des plus hautes depuis 2000.
- En Europe : l’Italie (48,5 Miohl), la France (46,4 Miohl) et l’Espagne (40,9 Miohl) enregistrent des niveaux de production très élevés. L’Allemagne (9,8 Miohl), la Roumanie (5,2 Miohl), la Hongrie (3,4 Miohl) et l’Autriche (3,0 Miohl) prévoient aussi des récoltes dépassant leur moyenne quinquénale. Le Portugal (5,3 Miohl) et la Grèce (2,2 Miohl) sont les seuls pays dont la production baisse par rapport à 2017.
- Depuis trois ans le niveau de production des Etats-Unis (23,9 Miohl) est stable
- En Afrique du Sud la sécheresse a fortement impacté la production 2018 (9,5 Miohl)
- En Amérique du Sud les niveaux de production sont très élevés. En Argentine (14,5 Miohl) la production vinifiée augmente de 23% par rapport à l’année précédente et au Chili (12,9 Miohl) elle croit de 36%. Le Brésil (3,0 Miohl) atteint un niveau élevé, même si sa production baisse par rapport à la très forte production 2017
- La production de vin australienne (12,5 Miohl) diminue par rapport cela de l’année précédente et la production de la Nouvelle-Zélande (3,0 Miohl) reste à un très haut niveau.
Ce concours placé sous le patronage de l’OIV est organisé par la Commission Nationale du Pisco présidée par le vice-ministre de la Production, M. Javier Enrique Dávila Quevedo, qui rassemble des représentants des pouvoirs publics et du secteur privé (producteurs et entreprises de Pisco).
Une centaine de producteurs ont présenté plus de 300 échantillons de Pisco à cette compétition qui vise à promouvoir le Pisco et l’image de qualité de l’appellation d’origine dont il bénéficie.
Le Pérou compte 520 producteurs de Pisco pour une production annuelle comprise entre 6 et 8 millions de litres.
Huit variétés de raisins (Quebranta, Negra Criolla, Mollar, Uvina, Italia, Torontel, Moscatel et Albilla) et les assemblages (acholados) déterminent une grande diversité de Pisco et sont à l’origine de la forte typicité des productions.
Cing régions (Lima, Ica, Arequipa, Moquegua et Tacna) produisent du Pisco au Pérou, jusqu’à présent principalement consommé dans le pays mais avec un développement des exportations croissant au cours de dernières années.
Rencontres avec des représentants des pouvoirs publics
Au cours de son déplacement, Jean-Marie Aurand a eu un entretien avec le vice-ministre de la Production, M. Javier Enrique Dávila Quevedo, puis avec le ministre Raúl Pérez Reyes. Ceux-ci ont confirmé l’attachement de leur pays à l’OIV et se sont félicités de la qualité des relations entretenues da part et d’autre.
Outre ces entretiens, plusieurs rencontres avec des représentants des pouvoirs publics : Ministère des Relations Extérieures, Institut National de la Défense de la Concurrence et de Protection de la Propriété Intellectuelle (INDECOPI), Commission de Promotion du Pérou pour les exportations et le Tourisme (Promperú) ainsi que du secteur privé : Société Nationale des Industries (Comité Vitivinicole) ont permis au directeur général de l’OIV de mieux expliquer le rôle et les missions de l’Organisation et de répondre aux différentes questions sur les grandes tendances du marché des vins et spiritueux.