Vins de liqueur

État: En vigueur

Vins de liqueur

RÉSOLUTION ECO 3/92

VINS DE LIQUEUR

COMMISSION III : ÉCONOMIE

L ’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE,

VU les rapports présentés au sein des trois Commissions au cours de la 71e Assemblée

Générale à Paris (1991) sur les vins de liqueur,

CONSIDÈRE :

  • Qu’une grande partie de la viticulture à vins de liqueur représente un des aspects les plus traditionnels de la culture de la vigne et de la production du vin,
  • Que la viticulture à vins de liqueur a une grande importance historique, économique et sociale dans certaines régions viticoles du monde ;

OBSERVE :

  • Qu’il existe plusieurs types de viticulture à vins de liqueur dans le monde,
  • Des imprécisions dans les critères de définition de l’ensemble des produits entrant dans le champ des vins de liqueur, en ce qui concerne notamment les conditions de production, les conditions d’élaboration, les caractéristiques essentielles des produits élaborés ;

NOTE que la plupart des vins de liqueur destinés à la consommation directe bénéficient d’une dénomination géographique ou d’une appellation d’origine ;

CONSIDÈRE que l’identification d’un vin de liqueur destiné à la consommation directe par une dénomination géographique propre à la zone de production permet, en effet :

  • De garantir la qualité et de maintenir la spécificité des produits,
  • D’associer les intérêts des viticulteurs et des opérateurs commerciaux dans des actions concertées de communication pour ces produits ;

OBSERVE une diminution sensible de la consommation des vins de liqueur dans le monde et souligne le manque de données économiques disponibles sur les marchés de consommation, tant dans les pays producteurs que dans les pays non producteurs ;

RELÈVE :

  • La nécessité de maintenir la viticulture à vins de liqueur traditionnelle dansdeszones viticoles spécifiques, en vue de sauvegarder le patrimoine qu’elle représente etdeprotéger l’environnement ;
  • Les efforts louables déployés par certains vignobles pour le maintien et l’amélioration de cette viticulture et des produits qui en sont issus ;

DÉCIDE d’engager la procédure de révision des définitions des produits entrant dans le domaine des vins de liqueurs pour aboutir à une classification plus précise, compte tenu des conditions de production et d’élaboration de chaque type de produits ;

RECOMMANDE aux pays membres dont la législation le permet :

  • De reconnaître, et de façon particulière, l’existence d’une viticulture spécifique pour cette production, avec ses terroirs, ses cépages, ses techniques culturales de récolte et de surmaturation ;
  • De favoriser la production de vins originaux de haute qualité par le choix des terroirs, des cépages, des techniques culturales, de vinification et d’élevage appropriés ;
  • D’encourager les techniques permettant l’obtention de rendements modérés, compatibles avec une richesse en sucre naturelle élevée ;
  • De promouvoir les recherches sur les vins de liqueur, notamment sur :
    • La caractérisation et l’authenticité des qualités aromatiques des cépages et des vins,
    • Les relations existant entre la constitution chimique et les caractères organoleptiques ;
  • D’inciter les producteurs de vins de liqueur non encore identifiés par une indication géogra­ phique, à mettre en place un dispositif permettant de caractériser le produit par un nom géographique propre à leur zone de production, d’assurer une meilleure gestion de ce patrimoine collectif et de renforcer sa notoriété, en évitant toute confusion au niveau des consommateurs avec d’autres produits existants ;

SOUHAITE, en application des dispositions de la résolution ÉCO 2/91 relative à la collecte et au traitement des données statistiques, que les États membres apportent leur concours actif à l’O.I.V., pour lui permettre de disposer des données économiques afin que soient analysées les causes de la régression générale de la consommation des vins de liqueur et proposées les mesures pour y remédier. A cet effet, l’O.I.V. établira un cadre méthodologique d’enquête pour faciliter la tâche des États membres, puis l’agrégation ultérieure des informations fournies.